Le passage inférieur de l’Auberge est un ouvrage voûté en maçonnerie construit en 1860. La voûte est encadrée par de larges piles latérales afin de reprendre la poussée de l’arche. De plus ces piles assurent la transition entre les tympans verticaux de la voûte et le fruit des longs murs de soutènement.

L’ouvrage présente plusieurs dégradations notamment des infiltrations d’eau, des joints de maçonnerie dégradés, une bordure non-conforme et une largeur insuffisante pour les gabarits CFF.

Le projet consiste à réaliser un nouveau tablier en béton armé sur la voûte en maçonnerie. La géométrie de la section tient compte d’un entraxe futur des voies de 3.80 m. Elle intègre aussi un écran antibruit côté amont et des surlargeurs pour inscrire le tracé courbe des voies sur l’ouvrage rectiligne.

En raison de l’épaisseur du nouveau tablier, une élévation du profil en long des voies, de 70 cm sur le passage inférieur, est nécessaire afin de garantir une épaisseur minimale de ballast sous les traverses. En conséquence le profil a été adapté sous la terrasse du Grand Hôtel pour satisfaire les gabarits et abaissé sur une zone des quais de la gare de Territet. La correction du profil en long porte sur une longueur de 573 m.
Les maçonneries de la voûte, des larges piles qui l’encadrent ainsi que des murs de soutènement sont assainies.

Le nouveau tablier en béton armé est réalisé sur un cintre provisoire placé parallèlement au passage inférieur, côté « Lac ». Le tablier pré-ballasté est ensuite ripé sur la structure en maçonnerie jusqu’à sa position définitive lors d’une interruption totale du trafic.

Le ripage est réalisé avec quatre voies équipées chacune avec un vérin de traction indépendant. Après le ripage, le tablier en béton est abaissé sur la voûte en maçonnerie. L’interface entre l’ancien pont et la nouvelle structure est injecté avec du mortier pour assurer un transfert de charge uniforme.

L’auge est ainsi une structure monolithique sur laquelle une étanchéité continue est posée.